Dothan Group
Interview de Fabrice Koffi, créateur et CEO de Dothan Group
Quelle est l’histoire de votre projet et le déclic ?
En 2013, j’ai effectué un stage dans un cabinet comptable durant une année. Comme cela me plaisait, je me suis installé comme freelance en proposant des services d’assistance comptable à des PME. Deux ans plus tard, avec deux associés, je montais mon propre cabinet. Cette première aventure entrepreneuriale a duré jusqu’en 2017. Plus j’étais en relation avec ces entreprises, plus je me rendais compte que les logiciels de gestion utilisés par les petits commerçants étaient beaucoup trop sophistiqués par rapport aux utilisations réelles. En plus, ils étaient surtout totalement inadaptés à leur besoin en informations financières sur leur activité. J’ai donc eu l’idée de lancer Keiwa, une application de comptabilité simplifiée. Le nom provient d’un dialecte ivoirien et désigne une ceinture traditionnelle utilisée par les commerçantes du pays pour gérer le revenu de leurs activités.
En quoi votre projet est-il innovant ?
Keiwa est tout simplement la première application comptable pensée pour le secteur informel africain. Elle innove dans ses procédés car elle permet à n’importe qui – professionnel ou non – de l’utiliser.
Que représente le Lab Innovation pour vous, qu’attendiez-vous du Lab et qu’est-ce que cela vous apporte ?
Cela fait beaucoup de questions (sourire). Société Générale, à travers son Lab, nous offre une opportunité unique de collaborer et de co-construire avec d’autres start-up nos projets. J’attends donc que cette collaboration soit gagnante pour tous. Pour nous, très concrètement, ce coup de cœur du jury doit nous permettre de réaliser notre projet et de trouver ses premiers débouchés. L’environnement du Lab nous permet de construire un produit viable à l’échelle africaine voire mondiale.
Quels sont les bénéfices de votre projet pour le marché africain ?
Keiwa va contribuer à structurer le marché africain des petits commerces en favorisant une plus grande fluidité des données mais aussi davantage de transparence dans les différents secteurs d’activité.
Dans 10 ans, comment imaginez-vous votre startup ?
J’envisage l’avenir à la mesure de notre ambition alors je pense que notre start-up sera devenue une multinationale présente dans l’ensemble des pays du continent africain.
Quel est pour vous le meilleur conseil que l’on vous ait donné ?
Le conseil le plus structurant nous a été donné par Shilpa Vaish, une experte des équipes de Société Générale Global Solution Centre lors de la Learning expédition à Bangalore. Lors d’un workshop, elle nous a demandé de nous inspirer du modèle économique de Netflix. Ce conseil a confirmé la stratégie que je souhaitais déployer en termes de pricing. Cela a surtout influencé la manière dont nous allons faire passer l’utilisateur d’un usage gratuit au paiement de notre application.