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Weebi

La startup Weebi a été classée à la première place du Hackathon L'Arbre à Palabres. Son projet est une caisse enregistreuse intelligente permettant le suivi de l’activité d’un petit commerçant.

Fiche de présentation

Interview de Pierre Gancel, créateur de Weebi

Quelle est l’histoire de votre projet et le déclic ?

Tout a commencé avec quelques gouttes d’huile tombées sur un document comptable. J’étais aux côtés d’Amadou, un boutiquier de mon quartier à Dakar, lorsqu’il a renversé une bouteille d’huile sur son cahier de comptes. Cet incident, pourtant anodin, l’a conduit au bord de la faillite. La raison ? Les soldes de ses clients n’étant plus lisibles, de très nombreux litiges ont éclaté. C’est ainsi que Weebi est née dans nos esprits avec l’idée de développer une caisse enregistreuse adaptée aux contraintes des détaillants alimentaires au Sénégal garantissant la sauvegarde des opérations et permettant d’améliorer la gestion de l’activité.

En quoi votre projet est-il innovant ?

La caisse tactile Weebi intègre la gestion des crédits et le paiement mobile. Elle répond totalement aux besoins du marché africain grâce à ses principales caractéristiques. L’application fonctionne hors-ligne et sécurise les données. Et, avantage de taille, son socle de protection s’avère très dissuasif contre les vols.

Que représente le Lab Innovation pour vous ?

Le Lab Innovation est un interlocuteur entre les startups d’Afrique francophone et Société Générale. Les équipes du Lab disposent d’une vision parfaite des contraintes auxquelles sont confrontées les banques, les agences mais aussi les clients. Elles peuvent ainsi identifier précisément les startups développant des projets innovants à fort potentiel et donc faciliter leur développement en les connectant à des interlocuteurs qui vont accélérer leur projet. Le Lab représente donc un interlocuteur clé jouant un rôle essentiel d’intermédiaire.

Qu’attendiez-vous du Lab ?

Pendant notre période d’incubation, nous attendons justement du Lab qu’il joue son rôle de facilitateur. Nous espérons qu’il nous fera gagner du temps en anticipant et surtout en réduisant les latences inhérentes à l’activité d’un grand groupe. Les apports sont déjà très concrets. Par exemple, en nous mettant en relation avec des personnes-ressources de YUP – la nouvelle solution de mobile money déployée en Afrique par la banque – le Lab nous a permis de mieux appréhender certaines contraintes de développement et surtout, de les intégrer dans les fonctionnalités de paiement en ligne de Weebi. Nous souhaiterions aller encore plus loin et que le Lab nous informe toujours plus précisément sur les différents types de collaborations envisageables avec Société Générale et sur les modalités de chaque option.

Quels sont les bénéfices de votre projet pour le marché africain ?

Weebi est un outil au service de la professionnalisation de l’activité des très petites entreprises (poissonneries, grossistes, traiteurs…). Notre solution apporte plus de transparence aux gérants. Elle fluidifie également les transactions en proposant deux alternatives en cas de manque de liquidité avec, soit une vente à crédit, soit une vente via un paiement mobile.

Dans 10 ans, comment imaginez-vous votre start-up ?

Voyons grand ! Weebi sera le futur Square de l’Afrique francophone, cette très belle entreprise basée à San Francisco spécialisée dans le paiement mobile et le paiement électronique. Nous proposerons un large panel de services à forte valeur ajoutée avec notamment un accès au capital moins contraignant grâce à un meilleur suivi des opérations favorisé justement par nos caisses Weebi.

Quel est pour vous le meilleur conseil que l’on vous ait donné ?

J’ai tout particulièrement apprécié un conseil de management proposé par Madjiguène Sock, la fondatrice du cabinet Dalberg Dakar. Elle m’a conseillé de diriger mon entreprise par l’exemplarité et surtout pas à travers un modèle autoritaire reprenant le principe de la carotte et du bâton. Je suis convaincu, plus que jamais, que l’engagement, le dévouement et le mérite dans le travail insufflent plus de motivation que de longues tirades, des primes récurrentes ou des menaces.